Le passé d'Écoche.

Pour plus d'informations, consulter le site : https://escoches.jimdo.com

 

⇒ Le nom de la paroisse d’Ecoche n’apparaît pas avant le bas Moyen-âge.

⇒ A la fin de l’Ancien Régime, le Haut-Beaujolais en général est densément peuplé. L’activité combine l’agriculture et le tissage à domicile. La polyculture prédomine, sur des terres pourtant peu fertiles, y compris sur celles qui sont aujourd’hui reprises par la forêt (culture du seigle, élevage, mais aussi quelques vignes sur des versants mieux exposés).
Région très catholique, le Haut Beaujolais est peu favorable aux prêtres jureurs et, par là, peu favorable à la Révolution.

 

⇒ Le XIXème siècle, jusqu’à la Grande guerre est une période de plein essor des campagnes. Ecoche compte jusqu’à 1800 habitants, qui se consacrent à l’agriculture et au tissage à domicile. Au milieu du siècle, on construit une nouvelle église, celle qui existe encore et qui porte la date 1840 ; son style est néogothique. Puis vers 1856, les hameaux du sud se regroupent avec des hameaux de Cours et d’Arcinges et forment une nouvelle commune : Le Cergne. Au début du XXème siècle, il y a encore plus de 1200 habitants. Aussi, nombreux sont les jeunes gens qui sont mobilisés pour la guerre de 14. Parmi eux beaucoup ne reviennent pas. Le monument aux morts inauguré dans les années 20 énumère la liste des Ecochois victimes du conflit.

⇒ Le XXème siècle, de 1918 à 1990, semble un long déclin : la population diminue pour tomber à environ 300 habitants à la fin des années 1970. Le tissage disparaît : la dernière « cabine » en activité cesse en 1976.
La polyculture s’éteint. La forêt reprend de nombreux terrains,  avec du douglas. Dans le même temps la forêt linéaire des bords de champ se rétrécit, puisque les parcelles se regroupent et s’agrandissent (sans plan de remembrement). Les commerces ferment : une dizaine de cafés en 1945, un seul en 1990. La boucherie-charcuterie, deux épiceries sur trois disparaissent. Le bureau de poste est menacé dès 1978.

Mais l’esprit de solidarité des habitants et leur ténacité permettent à la commune de bénéficier depuis les années 1990 des effets de la mode des néo-ruraux : l’école se maintient, un restaurant se développe, des artisans s’installent et la population remonte  : plus de 550 habitants aujourd’hui.

Au cours de la seconde guerre mondiale, de nombreux Écochois furent prisonniers en Allemagne ; les familles restées au pays accueillent des réfugiés de la France occupée : Ardennes, Lorraine et aussi des enfants venus de villes comme St Etienne.
Un prêtre d’origine écochoise membre de la Résistance est arrêté à Lyon et fusillé par les nazis : une place sur la colline de Fourvière porte son nom : c’est l’abbé Larue.


Jusqu'au début du XXIème siècle, le bâtiment ci-dessous abritait à gauche le bureau de poste et à droite la mairie (rez-de-chaussée et 1er).

Le receveur des postes habitait au-dessus du bureau. Les derniers receveurs furent Desmonnet, Defaye, Durillon, Fouilland. Il n'y a plus désormais qu'une agence postale, le receveur étant celui de Belmont. Code postal : 42670 (mais au début de l'existence des codes postaux ce fut durant quelques années 42141)


 Si l'origine du nom de la paroisse vient du vieux mot, les coches, qui signifierait les petites hauteurs, voici une vue prise en 2015 depuis le But (seigneurie du But) qui montre quelques "coches".